Les califes bien guidés: Abou Bakr (partie 1 sur 2)

Évaluation:

Description: Une courte biographie du compagnon du prophète Mouhammad, son ami et son beau-père, Abou Bakr.

Publié le 31 May 2019 - Dernière modification le 17 Mar 2015

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Objectif

·En apprendre davantage sur la vie d'Abou Bakr et comprendre son importance dans l'histoire de l'Islam.

·Se rendre compte de sa proximité avec le prophète Mouhammad et reconnaître sa compréhension de l'islam.

Termes arabes

·Khalifah (pluriel: Khoulafa’) – Calife. Parfois orthographié Khalif. Il est le principal chef religieux et civil musulman, considéré comme le successeur du prophète Mouhammad. Un calife n'est pas un monarque.

·Rashidoun - Ceux qui sont correctement guidés. Plus spécifiquement, terme collectif désignant les quatre premiers califes.

·Sounnah - Le mot Sounnah a plusieurs significations, en fonction du domaine d’étude. Cependant, le sens généralement accepté est tout type de propos rapporté, fait ou approuvé par le Prophète.

·Kabah - La structure en forme de cube situé dans la ville de La Mecque. Elle sert de point focal vers laquelle tous les musulmans font face lorsqu'ils prient.

·Oummah - Fait référence à l'ensemble de la communauté musulmane, quelles que soient sa couleur, sa langue ou sa nationalité.

Avant sa mort, le Prophète Mouhammad (Qu’Allah le couvre d’éloges et le protège) a demandé à ses compagnons de «Tenir fermement à son exemple (la sounnah) et à celui des califes bien guidés.» Ceux qu'on appelle les califes bien guidés ( Al-Khoulafa 'Ar-Rashidoun) ou Rashidoun sont les quatre premiers dirigeants qui ont succédé au prophète Mouhammad quand il est mort, à la tête de la nation islamique. Leurs noms vous sont probablement familiers car ils étaient des compagnons proches et des parents du prophète Mouhammad. Il s’agit d’Abou Bakr, d’Oumar ibn Al-Khattab, d’Outhman ibn Affan et d’Ali ibn Abi Talib. Ces hommes étaient connus pour leur justice, leur grand amour et leur dévotion pour l'islam.

Abou Bakr

Le premier calife bien guidé était Abou Bakr. Il régna sur le califat de 632 à 634 de l'ère commune (CE), soit environ 27 mois.

Le nom complet d'Abou Bakr était AbdAllah ibn Abi Qouhafa, mais il a été appelé Abou Bakr en raison de son grand amour pour l'élevage de chameaux. Il est né dans une famille aisée de la classe moyenne et, à l'âge adulte, il s'était facilement établi comme un commerçant/négociateur prospère. C'était un homme affable, sympathique et avec un grand réseau social. À cette époque, la généalogie préoccupait beaucoup les Arabes et Abou Bakr en était un expert. Ses connaissances associées à sa personnalité agréable lui ont permis de se mélanger facilement à toute la société mecquoise.

De l'histoire de l'islam et de la sounnah, nous apprenons qu'Abou Bakr avait environ deux ans de moins que le prophète Mouhammad et que les deux hommes étaient nés dans la tribu des Qouraish, mais dans des clans différents. Ils ont dû se connaître tout au long de leur vie, mais leur amitié de longue date a été établie lorsque le prophète Mouhammad a épousé sa première femme, Khadijah, et qu'ils sont devenus voisins. Ils partageaient beaucoup de caractéristiques communes. Les deux hommes étaient des commerçants, qui menaient leurs affaires avec honnêteté et intégrité. Abou Bakr était connu comme As-Siddiq, le véridique. C'est le prophète Mouhammad lui-même qui lui a attribué ce titre. C'étaient deux hommes d'un caractère remarquable et leurs liens se sont encore resserrés lorsque le prophète Mouhammad a épousé Aïsha, fille d'Abou Bakr, dont Allah est satisfait d'elle.

Aïsha elle-même nous a rapporté beaucoup de choses sur le caractère de son père. L'une des histoires qu'elle a racontées à propos de son père est qu'il ne s'est jamais prosterné devant une idole. Dans d'autres récits, Abou Bakr lui-même nous dit que lorsqu'il était enfant, son père l'emmenait à l'endroit où des idoles étaient gardées et il l'y laissait seul. Il a évalué ces idoles et s'est demandé quel avantage elles avaient réellement. Il leur a demandé et elles ont bien sûr été incapables de répondre. Abou Bakr savait instinctivement que les statues et les idoles n'étaient pas dignes d'être adorées. Cela a été facile pour lui de croire et d'embrasser la nouvelle religion que lui présenta son ami proche, Mouhammad.

Abou Bakr le premier

·Il fut le premier homme adulte à embrasser l'islam. En entendant le Prophète Mouhammad dire qu'il n'y avait rien qui soit digne d'être adoré sauf Allah et qu'il (Mouhammad) était le Messager d'Allah, Abou Bakr accepta immédiatement l'islam.

·Il fut le premier orateur public pour l'islam. Alors qu'il y avait moins de 40 musulmans, Abou Bakr voulait proclamer le message en public. Le prophète Mouhammad a refusé, estimant que le nombre de personnes était trop petit pour risquer d'être exposé, mais Abou Bakr insista. Le Prophète Mouhammad a finalement été ordonné par Allah de rendre le message public et lui et Abou Bakr se sont rendus à la Kabah où Abou Bakr a proclamé: «Nul n'est digne d'être adoré à part Allah, et Mouhammad est son esclave et son messager».

·Il fut le premier parmi les musulmans à accomplir de bonnes actions. Ce qui signifie qu'il n'a pas hésité, et a saisi toutes les occasions d'agir vertueusement. Le neveu du prophète Mouhammad, Ali ibn Abi Talib, a loué Abou Bakr comme étant la première personne à accomplir de bonnes actions.[2] Dans l'islam, la concurrence avec l'autre pour faire de bonnes actions est encouragée.

·Il fut le premier calife. Après la mort du prophète Mouhammad, les musulmans furent en deuil et en désarroi. Toutefois, durant cette grande crise, ils ont choisi Abou Bakr comme chef.

·Il sera, d'après la Sounnah du Prophète, la première personne de cette Oumma à entrer au paradis.[3] Le prophète Mouhammad a dit: «L'ange Jibril (Gabriel) est venu vers moi et m'a pris la main pour me montrer la porte par laquelle ma Oumma entrerait au paradis». Abou Bakr a alors dit: «J'aurais aimé être avec vous pour voir cette porte», ce à quoi le prophète Mouhammad a répondu: «Abou Bakr, sache que tu seras le premier de ma Oumma à entrer au Paradis»[4]

Abou Bakr le protecteur

·À l’avènement de l’islam, les dirigeants mecquois menèrent une campagne de brutalité qui rendit la vie très difficile aux nouveaux musulmans, en particulier les faibles et les vulnérables et notamment de nombreux esclaves. La persécution et les abus visaient à casser la nouvelle religion et cela aurait peut-être été le cas sans la force et le courage d'hommes comme Abou Bakr. Il était à ce stade un marchand riche et influent, capable de soulager la souffrance de nombreux esclaves en les rachetant à leurs maîtres et en les libérant. Bilal, un des esclaves qu'il a libéré, est devenu le premier homme à appeler les fidèles à la prière.

A suivre dans la deuxième partie

Notes de bas de page:

[1] Ibn Majah, Abou Dawoud.

[2] Ali ibn Abi Talib aux funérailles d'Abou Bakr.

[3] Abou Dawoud.

[4] Ibid.

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